L’industrie lourde est à l’origine de presque 20 % des émissions mondiales de CO2 aujourd’hui.
En France, la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) fixe une réduction des émissions industrielles
de 80 % d’ici 2050 par rapport à 2015.
L’industrie française a divisé ses émissions de gaz à effet de serre par deux entre 1990 et 2020, grâce notamment à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Un effort supplémentaire est attendu, avec une nouvelle réduction de plus d’un tiers d’ici 2030.
Pour atteindre la cible de réduction de 2030 (de 72 MtCO2eq à 45 entre 2022 et 2030), le captage, stockage et valorisation du CO2 (CCUS) constitue un levier de premier plan. Pour le GIEC et l’AIE, 15 % des efforts de réduction passeront par la mise en œuvre de la filière CCUS. Celle-ci permettra de capter les émissions incompressibles des industries difficiles à décarboner, en particulier celles de l’industrie lourde (sidérurgie, cimenterie, raffinage et chimie).
En France, le 23 juin dernier, le gouvernement a présenté les premières orientations de sa stratégie CCUS qui considère en priorité les 50 sites industriels les plus émetteurs.
Si la communauté scientifique, les industriels et les pouvoirs publics sont mobilisés pour mettre en place une filière industrielle dédiée au CCUS, il reste encore des défis importants :
- Quel cadre réglementaire pour un déploiement à grande échelle ?
- Quelles technologies de captage pour réduire les coûts énergétiques ?
- Quelles solutions de décarbonation suivant les secteurs industriels ?
- Quelles solutions de stockage et quelle appropriation sociétale ?
Eléments de contexte :