Dans un récent bilan de santé des forêts françaises, l’IGN faisait état d’une augmentation de 30 % du stock d’arbres de moins de 5 ans morts sur pied, c’est-à-dire d’arbres debout qui ne présentent plus aucun signe de vie. Ces dépérissements sont observés à l’échelle européenne et même mondiale. Dans ces condition les espèces d’arbres seront-elles en mesure de s’adapter au changement climatique ? Plus que les mutations génétiques possibles et souvent présentées comme la solution, la diversité génétique et l’intensité de la sélection naturelle constituent les deux facteurs principaux de l’adaptation et de la résilience de nos forêts. Il semble donc vain de proposer un vieillissement des peuplements, sous le seul prétexte que ceux-ci produiraient plus de mutations somatiques. La préconisation serait plutôt de faire l’exact opposé. La sélection naturelle ayant surtout lieu au stade jeune, des cycles plus rapides de régénération seraient vraisemblablement plus favorables à une adaptation rapide….